En plein centre-ville d’Ajaccio, il suffit de tendre l’oreille pour vite comprendre que quelque chose de grand se prépare. C’est une bribe de conversation entre deux copines que l’on capte en les croisant. L’une d’elles se demande si elle aura sa place pour la messe dimanche au Casone. Une certaine Marjorie, elle, a récupéré un billet pour l’événement. Du moins c’est ce qu’annonce un monsieur, attablé en terrasse au soleil, à son interlocuteur au téléphone. Il se demande d’ailleurs comment elle a fait. Pas loin, deux amis râlent un peu car il est devenu impossible de se garer à cause du dispositif de sécurité. En fond sonore, une voix crachée par les enceintes du marché de Noël de la place Foch tente d’attirer les passants « en ce week-end historique ».
Ce dimanche 15 décembre, la ville d’Ajaccio, et toute la Corse avec elle, s’apprête à accueillir le pape François, qui viendra conclure un colloque sur les religiosités populaires et célébrer la messe l’après-midi. Une première historique pour l’île, qui a dû se préparer de façon express, en trois semaines, pour un événement qui ne semble laisser personne indifférent sur place.
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