A Paris, les alliés se lancent dans la « planification » de garanties de sécurité pour l’Ukraine

Les ministres de la défense, Wladyslaw Kosiniak-Kamysz pour la Pologne, Boris Pistorius pour l’Allemagne, Sébastien Lecornu pour la France, Guido Crosetto pour l’Italie, et le secrétaire d’Etat britannique à la défense, John Healey, tiennent une conférence de presse après une réunion sur l’Ukraine, à Paris, le 12 mars 2025.

Face à la question de plus en plus pressante des « garanties de sécurité » pour l’Ukraine, la réunion qui s’est tenue, à Paris, dans l’ancien hôpital des armées du Val-de-Grâce, mercredi 12 mars, entre les ministres de la défense des principales puissances militaires européennes que sont la France, le Royaume-Uni, l’Allemagne, l’Italie et la Pologne, a fait de la « planification » son principal mot d’ordre. Un terme qui, en langage militaire, se veut lourd de sens, et signifie le souhait de dépasser les déclarations d’intention pour passer à la mise en œuvre d’objectifs concrets.

Alors que les Européens sont actuellement marginalisés dans le cadre des discussions amorcées entre les Etats-Unis, la Russie et l’Ukraine pour un cessez-le-feu, cette troisième réunion du format dit « E5 », créée au lendemain de l’élection du président américain, Donald Trump, s’est voulue le signal de la détermination d’une partie des alliés à peser, quoi qu’il en coûte. « Maintenant, il faut commencer à avoir un agenda pragmatique, un peu rugueux (…), mais c’est dans le détail que l’on va arriver à changer le paradigme géopolitique », a insisté le ministre des armées, Sébastien Lecornu, mercredi.

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