François Bayrou confronté au retour de la désindustrialisation en France

Piquet de grève à l'entrée du site de production de l'usine Michelin à Cholet (Maine-et-Loire), le 23 novembre 2024.

Est-ce la fin d’une parenthèse ? La dynamique de réindustrialisation, à l’œuvre en France depuis quelques années, serait-elle en passe de se terminer ? Plusieurs indicateurs le laissent entendre, qui virent au rouge, alors que le nouveau premier ministre François Bayrou prend ses fonctions et doit composer son gouvernement. Les investissements industriels ont reculé en volume de 10 % dans le pays en 2024, du jamais-vu depuis 2019. Et pour la première fois depuis 2015, les fermetures d’usines vont être plus nombreuses cette année que les ouvertures. Le solde négatif devrait être de quinze, selon le comptage du cabinet Trendeo, spécialiste de l’emploi et de l’investissement industriel.

Jusqu’à présent, le pouvoir macroniste s’est enorgueilli du retour des usines et des investissements dans l’Hexagone, chaque année plus marqués, comme les symboles du réveil industriel depuis l’arrivée à l’Elysée d’Emmanuel Macron. Mais la fin du bal économique semble avoir sonné. Les taux d’intérêt remontent et les marchés financiers se crispent – vendredi soir, à peine François Bayrou nommé à Matignon, l’agence de notation américaine Moody’s a abaissé la note de la France.

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