En moyenne montagne, quand le ski ne tient plus qu’à un fil
Ils sont une vingtaine à avoir répondu à l’appel. En ce samedi matin de novembre, l’association Les Skieurs du Granier, en Savoie, prépare l’ouverture de leur station, prévue fin décembre. Dans le local qui sert de snack, au pied des pistes herbeuses, l’humeur est joyeuse, on reprend du café chaud. « Ce matin, il faudrait un groupe pour passer les débroussailleuses, un autre pour raccrocher les perches sur les téléskis et un autre pour nettoyer le snack. Qui veut faire quoi ? », lance Olivier Rey, patron d’une société de conseil en énergie et président de la structure qui gère bénévolement Le Granier.
Un petit miracle : en 2019, la communauté de communes avait décidé de fermer cette station du massif de la Chartreuse, créée en 1969, chroniquement déficitaire et de moins en moins enneigée. Mais qui continuait d’attirer, les week-ends de manteau blanc, des familles de Grenoble, de Chambéry et des environs, séduites par le prix modeste des forfaits et le cadre convivial, propice à l’apprentissage du ski.
En deux mois, une mobilisation s’est enclenchée. Galvanisés par le succès de leur cagnotte en ligne, des habitants ont obtenu la reprise de l’exploitation, en délégation de service public. Avec cette idée simple : si le modèle n’arrive pas à s’équilibrer avec des salariés, peut-être des bénévoles peuvent-ils y parvenir.
Il vous reste 87.07% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.